L’année académique 2023-2024 aura permis de jeter les bases d’une nouvelle ère pour l’Université Omar Bongo (UOB) en général et la Faculté des Lettres et Sciences humaines (FLSH) en particulier. Le ton a été donné en mars 2024, avec l’organisation des Assises nationales sur le LMD, dont le diagnostic a révélé une appropriation approximative de ce système dans les structures universitaires publiques. L’action du Comité national de suivi des recommandations issues de ce forum associée au travail des commissions ad hoc devraient permettre de redresser la barre, après dix-sept années d’errements préjudiciables.
La première manifestation tangible de la mise au diapason du système LMD au lendemain des assises est l’application, dès la rentrée prochaine, d’une nouvelle organisation calendaire, soit une année académique allant de septembre à juillet et découpée en deux grandes sessions et deux petites sessions. Le fait que la FLSH, et plus globalement l’UOB, a été désignée comme cadre d’expérimentation de cette horloge académique révisée traduit, en creux, une réalité manifeste : notre université conserve la confiance des plus Hautes autorités du pays. Ce capital de confiance est un motif de fierté, autant qu’il constitue une incitation à constamment rechercher la performance.
Dans un univers académique devenu « global » et plus que jamais concurrentiel, la quête du leadership national ne doit pas être la finalité mais le moyen d’accéder à la reconnaissance internationale. Face au défi de la compétitivité, la FLSH ne manque pas d’atouts. Elle peut ainsi compter sur un corps enseignant dont la composition multigénérationnelle et la grande diversité des lieux de formation – de l’Europe occidentale et de l’Est à l’Afrique, en passant par l’Asie et l’Amérique du Nord – sont un gage de richesse. Au fil des décennies, ses nombreux lauréats aux différentes épreuves d’habilitation du CAMES lui ont permis de se forger une certaine notoriété dans l’espace universitaire francophone africain. Comme bon nombre de structures universitaires publiques, la FLSH a cependant trop longtemps souffert d’une absence notoire sur la Toile. Avec l’ouverture du site Web de l’UOB, cette anomalie est enfin corrigée. À charge pour nous tous de répondre à l’exigence de visibilité qui sous-tend la « coopétition » universitaire, en alimentant ce site d’informations utiles pour une exposition bénéfique à notre Faculté.
Serge LOUNGOU
Maître de conférences en géographie politique